Je vois beaucoup de gens épuisés parmi mes collaborateurs. Quant à moi, depuis la fin de ma convalescence (en janvier, et avec ordre médical de ne pas repartir sur les chapeaux de roues), je n’ai pas eu un seul jour libre. Je ne le dis pas pour me plaindre, mais je réfléchis aux causes éventuellement modifiables de cette situation inquiétante. Je me souviens de ce que m’avait dit un sage ancien politicien : « On donne le travail aux gens qui en ont trop, parce qu’on sait qu’ils en sont capables ». Faible consolation. Le plus frappant est que cela arrive dans l’Église, alors que nous croyons que le monde a déjà été sauvé, et pas par nous… Bref : moi, je suis très heureux de partir en vacances, et je souhaite que les personnes qui liront ce mot puissent faire de même. C’est littéralement vital.

+ Charles Morerod OP