Le pape François nous a quittés. Il a voulu que tous les membres de l’Église soient impliqués dans la vie de celle-ci : il nous l’a dit en nous identifiant comme des disciples missionnaires, puis en nous invitant à une participation synodale. Au point de départ de cette « mission », il y a la joie de la rencontre avec Jésus-Christ, dont découlent des comportements. L’attitude chrétienne implique d’être tourné vers l’autre et de le découvrir avec joie et intérêt, en croyant que Dieu nous précède toujours. On aborde l’autre par un nom et non par des adjectifs : « qui est cette personne ? » et non pas « dans quelle catégorie puis-je faire rentrer cela ? » Dans cette approche des personnes, les pauvres ont une priorité, dans une perspective d’écologie globale : le mépris du pauvre et le mépris de l’environnement sont liés, et notre foi nous donne des motivations pour accepter notre propre redimensionnement au profit de la vie d’autrui. Une Église vivante se tourne vers les périphéries, une Église malade se renferme avec peur dans un « château des purs ».
Le Christ est la tête de l’Église. Il est vivant, il est présent. Nous ne sommes pas abandonnés. Prions pour le choix du nouveau successeur de Pierre !
+ Charles Morerod OP