Dominicain, philosophe et théologien, très influencé par la pensée du cardinal Journet.
Né à Carouge, licencié en lettres classiques en 1944, entre dans l’ordre des dominicains en 1945. Ordonné prêtre en 1951. Etudie ensuite la philosophie et la théologie jusqu’en 1952 à l’Angelicum de Rome, où il obtient une « Laurea » en théologie. En 1959, il obtient un doctorat à la Faculté des Lettres de l’Université de Genève, avec une thèse sur « L’athéisme jeune Marx et ses origines hégéliennes ». Il est considéré un spécialiste de Marx et de l’athéisme. Il enseigne à l’Université de Genève de 1962 à 1987. De 1973 à 1990, il est professeur d’histoire de la philosophie moderne et contemporaine à l’Université de Fribourg. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les sujets théologiques et de philosophie.
Influencé par la pensée du cardinal Journet, il œuvre au dialogue et à la réconciliation avec les Juifs.
Créé cardinal, non électeur, par Jean-Paul II au titre cardinalice de Santi Domenico e Sisto lors du consistoire du 21 octobre 2003, il a été théologien de la maison pontificale et secrétaire général de la Commission théologique internationale.
En 2007, sa biographie a été publiée sous le titre « Georges Cottier: Itinéraire d’un croyant ».
Le 11 décembre 2011, il a présidé l’ordination épiscopale de Mgr Charles Morerod.
Le cardinal Cottier est décédé le 31 mars 2016.
Fondateur de » Nova et Vetera « . A joué un rôle important au Concile Vatican II.
Né à Genève, le 26 janvier 1891. Après un apprentissage dans la banque, il se sent appelé au sacerdoce. Il termine ses études classiques et entre au Grand séminaire du diocèse à Fribourg. Ordonné prêtre en 1917, il est d’abord vicaire de paroisse (Carouge, St-Pierre à Fribourg, Sacré-Cœur de Genève). Professeur de dogmatique et directeur du Séminaire de Fribourg (1924). Il fonde en 1926, avec François Charrière, futur évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, la revue Nova et Vetera, qui traite de questions philosophiques, spirituelles et culturelles.
L’abbé Journet éveille des sympathies pour le catholicisme parmi les intellectuels et les artistes en prononçant des conférences et en invitant à Genève des hommes de lettres français du Renouveau catholique. Convaincu de l’idée – reprise du philosophe Jacques Maritain, avec qui il nouera une profonde amitié, dont témoigne une riche correspondance – de l’existence d’un lien intime entre christianisme et judaïsme, il s’oppose aux idéologies racistes et aux totalitarismes. Durant la Seconde Guerre mondiale, il exprime des positions » lucides et courageuses » en faveur des Droits de l’Homme, rappelant les exigences supérieures auxquelles devaient être soumis les décisions et les actes politiques, même de la part d’un pays neutre.
En 1947, l’abbé Journet prend part à la conférence internationale de Seelisberg consacrée à la lutte contre l’antisémitisme. Prélat domestique du pape en 1947, membre de la commission préparatoire de théologie au concile Vatican II en 1960, évêque titulaire de Furnos Minor (Tunisie), il est nommé cardinal par Paul VI en 1965, au titre de Santa Maria in Portico.
Lors de la dernière session du Concile, certaines de ses interventions ont été essentielles, notamment sur les questions de liberté religieuse, de l’indissolubilité du mariage ou lors de l’élaboration de la constitution apostolique Gaudium et Spes (joie et espoir). Cette constitution pastorale « sur l’Eglise dans le monde de ce temps » est l’un des principaux documents issu de ce Concile.
Auteur de nombreux écrits théologiques et de méditation, le cardinal Journet concevait ses ouvrages comme des guides spirituels. Le principal est consacré à la doctrine de l’Eglise, L’Eglise du Verbe incarné (3 volumes, entre 1941 et 1969). Il est décédé le 15 avril 1975 et repose à la Chartreuse de La Valsainte, où il a demandé une tombe avec une simple croix.
Né en 1824 à Carouge (GE). Vicaire à Genève (Saint-Germain), il se distingue par ses dons d’orateur lors de voyages à Paris et dans d’autres diocèses français afin de collecter des fonds pour la construction de l’église Notre-Dame (1857). Archiprêtre et curé de Genève (1864), il est nommé évêque titulaire d’Hébron, avec fonctions d’auxiliaire de Genève. Ce qui est considéré comme le premier pas vers l’érection d’un diocèse à Genève, au mépris de la volonté des autorités politiques. En 1873, sa nomination au poste de vicaire apostolique de Genève est vue comme une atteinte à la Constitution helvétique. Mgr Mermillod est alors expulsé du territoire suisse par le Conseil fédéral.
Il devient pourtant évêque de Lausanne et Genève en 1883, abolissant de cette façon le problématique vicariat apostolique de Genève. Avec des intellectuels catholiques européens, il fonde l’Union de Fribourg, association qui influencera la rédaction de l’encyclique « Rerum Novarum » de Léon XIII sur la question sociale (1891). Il soutient la presse catholique. Appelé à Rome quand il devient cardinal en 1890, il remet son diocèse à Joseph Deruaz, curé de Lausanne.
La bière du Cardinal à Fribourg a été baptisée ainsi en son honneur.